Un total de 14 organisations palestiniennes qui étaient réunies ces derniers jours à Pékin dans le cadre d’une nouvelle tentative, parrainée par la Chine, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique locale, ont signé, mardi 23 juillet, un accord d’“unité nationale”. Selon la diplomatie chinoise, le texte prévoit la création d’un “gouvernement intérimaire de réconciliation nationale” après la guerre à Gaza.

Gaza : au cœur d’un accord entre le Fatah et le Hamas, la question non réglée de l’après-guerre , le 23/07/2024 à 17:53

Les deux mouvements palestiniens rivaux ont signé une déclaration d’unité nationale, mardi 23 juillet à Pékin, dans l’optique de l’après-guerre à Gaza. Le texte, qui évoque aussi l’intégration du Hamas dans l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), souligne le fossé entre l’approche du sud Global et celle des Occidentaux sur l’avenir du Hamas dans la future gouvernance palestinienne. (…)

La Chine, qui soutient depuis des décennies la cause palestinienne, tente de s’ériger médiatrice dans la guerre sanglante menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. Pour la spécialiste du Crisis Group, son entremise a compté. « Mahmoud Abbas pouvait difficilement refuser un tel accord aux Chinois, surtout si l’on considère le soutien financier, diplomatique et juridique qu’ils lui ont offert, en particulier depuis le 7 octobre ». (…)

La chercheuse doute toutefois de la capacité de Pékin à faire respecter cet accord : « Je ne sais pas si la Chine sera en mesure d’appliquer le type de pression nécessaire sur Mahmoud Abbas pour le mettre en œuvre. Tant qu’il bénéficiera du soutien des États-Unis et des Européens, il ne ressentira jamais le besoin de partager un quelconque pouvoir. »