Le « miracle économique » du Portugal ne s’est pas fait du jour au lendemain. Des années de rigueur budgétaire ont été nécessaires pour relever les comptes de l’Etat. Dès 2006, face aux résultats catastrophiques des finances publiques, le Premier ministre socialiste Jose Socrates augmente l’âge légal de la retraite de 60 à 65 ans afin de réduire le trou de la Sécurité sociale. Il met également fin au régime privilégié des fonctionnaires. Le but : diminuer les dépenses de l’Etat. En 2019, le poids des retraites dans le PIB s’est abaissé à 12,43 %, contre 13,94 % en 2014.
Mais la crise de la dette souveraine frappe alors de plein fouet le pays d’Europe occidentale : sa dette publique atteint les 130 % du PIB. En 2011, le Portugal est mis sous la tutelle de la « troïka » (l’UE, la BCE et le FMI) qui va opérer un redressement de ses comptes publics. Le nouveau gouvernement de Pedro Passos Coelho (centre droit) reçoit un prêt de 78 milliards d’euros, mais doit appliquer des réformes impopulaires, comme l’augmentation de la TVA, une série de privatisations, une réduction du salaire minimum et des indemnisations du chômage.
A côté de ça le plus ultralibéral des élu LR passerait pour un crypto-marxiste…