Avec les récents évènements, on voit de plus en plus d’appels à se détourner des produits américains, et notamment sur le plan technologique où les GAFAM et cie ont depuis pas mal de temps la mainmise sur les consommateurs européens.

Cependant, l’idéologie qui est derrière le logiciel libre est différente, et notamment par rapport à ce post : https://jlai.lu/post/16041926?sort=Top, que pensez-vous de la relation que nous devons avoir en tant qu’européens vis-à-vis des projets F(L)OSS de nos camarades américains ?

  • Camille d'Ockham@jlai.lu
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    4 hours ago

    Les logiciels libres, en tant que code, sont des communs soit déjà transnationaux, soit ayant le potentiel de l’être. Il faut pas que la volonté de boycott se transforme en campisme. En revanche, le travail de production de ce code peut être soutenu par des entreprises ou des “non-profits” à l’état d’esprit très entrepreneurial, et tu peux te dire que tu ne veux pas les soutenir, surtout si comme mozilla ou wikipedia leurs conseils d’administration s’en mettent plein les fouilles. D’un autre côté, lae dev qui met son code sur github et demande $5 sur “buy me a coffee”, c’est pas du tout la même chose.

  • tototatatititutu@jlai.lu
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    5 hours ago

    Disons que ma hiérarchie serait la suivante :

    GAFAM/logiciels américains << Logiciel propriétaire Européen/Français < FOSS Américain < = FOSS Européen/Français.

    Se passer des produits des GAFAM est une absolue nécessité pour des raisons qui tiennent à la fois de l’indépendance technologique et de la sécurisation des données vis-à-vis des sociétés soumises à un droit extra territorial. Pour moi ce choix-là n’est pas discutable. Le reste est plus ouvert à la discussion /aux préférences de chacun. Une solution open source me garantie a priori un meilleur contrôle de mes données qu’un logiciel propriétaire fut-il Européen. Enfin, entre deux logiciels open source, autant privilégier les initiatives locales.

  • mel@jlai.lu
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    16 hours ago

    Liste pour y mettre mon grain de sable : linux ne serait pas ce qu’il est sans les gafam. Btrfs nous vient de facebook (c’est le plus notable que j’ai en tête) et les gafam y contribuent régulièrement. À partir de là, l’utilisation de linux sans dépendre der gafams c’est leur soutirer un peu d’argent et c’est pas si mal. De toute façon, je ne vois pas trop nos esn claquax contribuer des masses à l’écosystème open source.

    • ksp [il/lui]@jlai.luOP
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      2 days ago

      Ça se comprend, mais si jamais tu souhaits supporter les créateurs de ces logiciels, même s’ils sont obligés de se nourrir et de se loger, ils consomment indirectement des produits de là-bas. C’est subtil 😅

      • Cyborganism@lemmy.ca
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        8 hours ago

        Peut-être, mais sans eux il y a beaucoup de projets qui ne pourraient continuer. On a besoins du FLOSS plus que jamais. Je crois qu’il n’y a pas de mal de les encourager.

        • ksp [il/lui]@jlai.luOP
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          13 hours ago

          Je comprends tout à fait ! Et si jamais tu es amené à avoir le choix entre une solution développée aux US et une autre en Europe (voire en France), est-ce que cet aspect pourrait influencer ton choix ?

          • Cyborganism@lemmy.ca
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            8 hours ago

            Non je ne crois pas. Les logiciels libres sont une façon de combattre le capitalisme sauvage qu’on a aujourd’hui. Leurs contributions aux FLOSS favorisent tout le monde. Je les vois comme des alliés.

  • rutrapio@jlai.lu
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    2 days ago

    Je ne pense pas. J’ai plutôt une approche de “où est le stockage” plutôt que “d’où vient le créateur·ice”. Ce qui m’importe, c’est la maitrise de mes données, et c’est pour ça que j’ai commencé à emprunté le chemin de l’open-source/self-hosted.

    Après, si j’apprends que la personne a l’origine est un nazi, je pense que je réfléchirais.

    • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)iz@jlai.lu
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      1 day ago

      Tu veux dire que l’idéologie facho des USA ne peut pas contaminer du code libre ? Je ne suis pas du tout d’accord. Même sans aller jusqu’au fachisme, je pense que l’effet des idées sur “le code” n’est plus à démontrer. Les idées, la culture dans laquelle on évolue, tout ça se transforme concrètement en algorithmes, en UX, etc.

      Un petit exemple très concret : dans le libre il y a encore beaucoup de développeur⋅ses qui n’aiment pas les interfaces graphiques, parce que dans la culture dev les fenêtre et les boutons c’est considéré comme un truc de noob, de script-kiddie etc. Ça c’est une culture, c’est un ensemble d’idées qui sont transmises et qui influencent l’enseignement et les pratiques de développement. Ça se traduit aussi très concrètement dans le code des logiciels libres, où on voit souvent des interfaces graphiques qui sont mal pensées, contre-intuitives, et dont les rapports de bugs qui concernent les menus et autres fenêtres ne sont pas pris en compte parce que jugés “cosmétiques”.
      J’utilise quasiment que des logiciels libres, j’adore le libre. Mais ⚒%X! même GIMP n’est pas foutu d’avoir un curseur de souris dynamique comme dans n’importe logiciel depuis 20 ans. Si ça avait été codé par des gens avec des idées où le GUI est aussi valorisé que le code pur, probablement qu’on n’aurait pas ce problème qui fait perdre un temps fou. Et ce n’est qu’un exemple “bénin” (enfin presque). Si on commence à parler d’algorithmes de tri, de notation ou de filtrage de contenu, on entre directement dans le sujet des biais culturels, genrés, etc.

      Ça ne veut pas dire que je considère du code ou des logiciels conçus aux USA comme automatiquement facho, mais par contre il ne faut pas croire que la politique de censure de termes et de concepts liés aux minorités (transgenres, groupes racisés, femmes etc.) ne peut pas avoir d’influence à un moment ou un autre sur des logiciels, des applications. Surtout si ça se prolonge dans le temps.

      • tototatatititutu@jlai.lu
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        5 hours ago

        Si ça avait été codé par des gens avec des idées où le GUI est aussi valorisé que le code pur,

        Il faut sans doute un équilibre. Mais pour avoir travaillé un peu avec Ms access il y a de nombreuses années, on sentait que les devs avaient d’abords conçus l’interface et une fois celle-ci terminée, ils se sont dits : Oh merde, il faudrait quand même une base de donnée derrière. Comment cela, on a plus un radis pour ?

        Ce logiciel était un cauchemar.